En avant vers la victoire en brandissant la bannière de l’anti-impérialisme !

Aujourd’hui, nous vivons à l’ère de la troisième Guerre mondiale. En 2022, en Europe de l’Est, la guerre en Ukraine a éclaté, et en 2023, en Asie de l’Est, des guerres en Corée du Sud et à Taïwan sont imminentes. La troisième Guerre mondiale commence en Ukraine et se généralise en Asie de l’Est. La guerre en Corée du Sud et la guerre à Taïwan sont essentiellement liées. Par conséquent, ces guerres en Asie de l’Est en font un champ de bataille. Pour l’instant, les combats se déroulent sur un seul champ de bataille en Europe de l’Est, mais lorsque l’Asie de l’Est deviendra elle-même un champ de bataille, il y en aura alors deux. Le front qui englobe ces deux champs de bataille est le front anti-impérialiste uni. Ainsi, la formation de champs de bataille en Asie de l’Est conduit à un front et à deux champs de bataille, c’est à dire un front anti-impérialiste couvrant deux champs de bataille en Europe de l’Est et en Asie de l’Est.

Alors que des champs de bataille existent également au Moyen-Orient et en Amérique latine, et que les contradictions internes aux États-Unis s’intensifient, les théâtres d’opération en Europe de l’Est et en Asie de l’Est présentent une caractéristique singulière, à savoir leur potentiel à provoquer un conflit nucléaire. Malheureusement, l’Europe de l’Est et l’Asie de l’Est sont les endroits les plus dangereux où les armes nucléaires tactiques sont les plus susceptibles d’être utilisées. Les impérialistes américains ont déjà déployé leurs missiles nucléaires tactiques B61-12 en Italie, en Pologne, en Allemagne et sur d’autres sites en Europe. En Asie de l’Est, les chasseurs-bombardiers furtifs F-35, qui peuvent transporter un B61-12, ont été fréquemment impliqués dans des exercices de guerre nucléaire contre la RPDC. Le tristement célèbre plan de guerre nucléaire OPLAN 5027 des années 1990 visant la RPDC a récemment été élargi et modifié en OPLAN 5029, 5030 et 5055. Depuis l’entrée en fonction du gouvernement de Yoon Suk-yeol l’année dernière, les répétitions de guerre nucléaire et d’invasion ont été menées avec une fréquence et une férocité sans précédent.

Après l’effondrement de l’Union soviétique et du bloc socialiste est-européen en 1991, l’alliance impérialiste, emmenée par les États-Unis, a poursuivi son plan stratégique d’expansion de l’OTAN vers l’Est. En bombardant Belgrade en 1999, les forces de l’OTAN ont même détruit l’ambassade de Chine en Serbie. En démantelant la Yougoslavie, les impérialistes n’ont pas caché leur objectif d’étendre ce modèle balkanique à la Russie et à la Chine. À partir du milieu des années 1990, ils ont poursuivi une politique d’isolement et d’asphyxie de la RPDC, provoquant même la mort de deux millions de Nord-Coréens par la famine. La stratégie des forces impérialistes visant à démembrer la Russie et la Chine et à détruire la RPDC s’est concrétisée par diverses manœuvres provocatrices au cours des trois dernières décennies. À chaque fois, la Russie, la Chine et la RPDC ont dû faire preuve de la plus grande patience pour éviter une crise guerrière. Cependant, le génocide de la minorité ethnique russe d’Ukraine qui a duré huit ans après le coup d’État de Maïdan en 2014 et l’invasion du Donbass menée par les forces néo-nazies dirigées par l’OTAN a constitué le franchissement d’une ligne rouge pour la Russie.

Pour la Chine, l’ascension du mouvement indépendantiste à Taïwan, et pour la RPDC, l’avènement d’un gouvernement fasciste belliciste en Corée du Sud, avec ses exercices d’attaque nucléaire préventive contre la RPDC, constituent également des lignes rouges à ne pas franchir. La situation de guerre en Asie de l’Est s’est fortement accélérée au cours du second semestre de l’année 2022, avec l’assassinat suspect du Premier ministre Abe en juillet, qui a contribué à promouvoir le plan de remilitarisation du Japon, la visite provocatrice de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Pelosi, à Taïwan en août, et l’entrée dangereuse du porte-avions nucléaires Ronald Reagan dans les eaux de la Corée du Sud en septembre. Cette année 2023, déjà, le président de Taïwan s’est rendu aux États-Unis, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol s’est rendu au Japon pour rencontrer Kishida et finaliser la formation de l'”alliance militaire trilatérale” entre les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud, et de nouveaux exercices de guerre nucléaire ont été menés contre la RPDC, mobilisant un porte-avions nucléaire américain, des sous-marins nucléaires et des bombardiers nucléaires. L’Asie de l’Est se trouve désormais au bord d’une guerre nucléaire qui pourrait réellement éclater à n’importe quel moment.

Le nouveau régime de Yoon Suk-yeol est le plus corrompu, le plus incompétent, le plus fasciste et le plus belliqueux de tous les gouvernements larbins qui ont existé en Corée du Sud. Sous les ordres de son maître, les États-Unis, le gouvernement fantoche de Yoon Suk-yeol s’est rendu au Japon pour achever la formation de l'”alliance militaire trilatérale” États-Unis-Japon-Corée du Sud, décrite comme l'”OTAN asiatique”. Il a également renforcé l’accord de sécurité générale d’informations militaires (GSOMIA), menant frénétiquement des exercices de guerre nucléaire contre la RPDC aux côtés des États-Unis et du Japon. Dans le cadre de la crise économique sans précédent qui a éclaté au milieu de la crise pandémique du Covid-19, et alimentée par les “trois pics” atteints par les prix du pétrole, les taux d’intérêt et le dollar, la crise économique en Corée du Sud dépasse maintenant la crise du FMI de 1997 (l’état de “tutelle économique” dans lequel la Corée du Sud a dû recevoir un renflouement du FMI) et la crise financière de 2008 qui s’est propagée à travers le monde à partir du système bancaire des États-Unis. En conséquence, le peuple sud-coréen subit les pires conditions depuis des décennies et est poussé au bord du gouffre dans cet “enfer de Chosun”, où le taux de suicide est désormais le plus élevé au monde. Le peuple sud-coréen organise lui-même des manifestations aux chandelles et s’achemine vers un soulèvement populaire, la revendication populaire étant passée de “Démission du gouvernement Yoon Suk-yeol !” à “Renversement du gouvernement Yoon Suk-yeol !”.

Estimant que nous sommes sur le point d’assister à une contre-attaque décisive des forces anti-impérialistes contre les provocations de l’impérialisme, il s’ensuit que l’organisation d’une lutte anti-impérialiste de masse à l’échelle mondiale est devenue une tâche pratique urgente exigée par l’époque et le peuple. La Plateforme Mondiale Anti-impérialiste, comme premier de ses trois objectifs, affirme son intention d’organiser cette lutte anti-impérialiste de masse, en organisant des luttes conjointes anti-impérialistes mondiales chaque mois. Avec les membres de la Plateforme, nous avons lancé le site web Platform News et avons renforcé notre présence sur les réseaux sociaux, en faisant tout ce que nous pouvons pour dénoncer les provocations et les atrocités de l’impérialisme et aussi pour diffuser des informations sur les fruits de la lutte anti-impérialiste qui se développe jour après jour dans le monde. En Amérique latine, où la lutte de masse anti-impérialiste fait partie de la vie quotidienne dans de nombreux pays, nous avons récemment tenu notre troisième conférence internationale et avons organisé une manifestation anti-impérialiste à Caracas, au Venezuela, à l’occasion du dixième anniversaire de la mort du Comandante Hugo Chávez.

À mesure que les contradictions entre les forces anti-impérialistes et le bloc impérialiste s’intensifient, les manœuvres des groupes révisionnistes, opportunistes et fractionnistes au sein du mouvement communiste international deviennent plus sévères. Il est logique et prévisible que la Plateforme, qui est le fer de lance du combat idéologique, soit calomniée par les groupes fractionnels et opportunistes, qui révisent les principes révolutionnaires, commettent des erreurs opportunistes de gauche et de droite, divisent le camp communiste international et servent objectivement les intérêts de l’ennemi. Confrontée au fait que les groupes fractionnistes et opportunistes internationaux contrecarrent imprudemment la thèse de Lénine sur “l’impérialisme, stade suprême du capitalisme” par la théorie absurde de la “pyramide impérialiste”, affirmant que chaque pays capitaliste est également un pays impérialiste, perturbant et divisant le camp communiste international comme l’ont fait Kautsky et Trotsky, la Plateforme est poussée à mener sa bataille idéologique scientifique avec plus d’acuité et de combativité.

Après avoir présenté la Russie comme un pays impérialiste et défini la guerre en Ukraine comme une “guerre inter-impérialiste”, le groupe international de factionnaires et d’opportunistes répète maintenant son erreur, en définissant la Chine comme impérialiste et en déclarant que la guerre imminente à Taïwan sera également une guerre de rivalités inter-impérialistes. Ils déclarent même que la RPDC est un pays capitaliste parce qu’elle possède certains éléments du marché et qu’elle fait du commerce. Suivant la logique de leur argument selon lequel tout pays capitaliste est impérialiste, ils définissent finalement la RPDC comme impérialiste et considèrent la guerre imminente en Corée du Sud comme un résultat des rivalités inter-impérialistes. Malgré les belles paroles et les regards insinuants, la nature contre-révolutionnaire des forces sectaires et opportunistes internationales a déjà été exposée. Comme l’a prouvé la conférence internationale de Caracas en Amérique latine, il n’existe aucune force communiste ou anti-impérialiste sincère sur ce continent qui considère la Russie et la Chine comme impérialistes et qui définit la guerre en Ukraine comme une “guerre inter-impérialiste”. Il en va de même en Asie et en Afrique. Au fil du temps, les erreurs des opportunistes seront révélées d’une manière plus prononcée par la pratique et la théorie et deviendront de plus en plus évidentes. Il sera inévitable que les promoteurs de ces idées soient de plus en plus isolés dans le monde.

Dans le but d’étendre la lutte de masse anti-impérialiste dans le monde, de mener le combat idéologique contre les forces sectaires et opportunistes internationales et de renforcer le mouvement communiste international, nous ferons tous les efforts possibles et resterons à l’avant-garde de cette lutte. Nous irons résolument de l’avant, sous la direction de nos convictions révolutionnaires et scientifiques, brandirons la bannière juste de la guerre anti-impérialiste et continuerons à crier avec force les deux slogans éprouvés par notre histoire et notre pratique : “Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !” et “Le peuple uni ne sera jamais vaincu.”

La lutte de notre peuple uni transformera la période de grands bouleversements que nous vivons actuellement en une période de grande transition dans un avenir proche, et la transformera finalement en une période de grand soulèvement. Alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la victoire des forces soviétiques à Stalingrad, nous sommes convaincus, tant sur le plan scientifique que du fond du cœur, qu’une grande victoire se profile à l’horizon, une victoire qui fera écho à la victoire des forces populaires lors de la Seconde Guerre mondiale et qui la surpassera même.